La crise en Tanzanie :

Là où les gilles ont le plus besoin de notre aide

Si la FGM touche un certain pourcentage de femmes à l’échelle nationale en Tanzanie, elle est surtout concentrée dans certaines régions où les taux restent élevés — notamment dans la région du Mara, où opère Hope for Girls and Women.

Zoom sur la région du Mara : là où agit Hope

Selon les Nations Unies, 32 % des femmes âgées de 15 à 49 ans dans la région du Mara déclarent avoir été excisées.

Les violences basées sur le genre restent un problème grave dans cette région. Le Mara détient le taux le plus élevé de violences conjugales du pays : 78 % des femmes mariées y sont concernées. Plus de 50 % des femmes adultes y ont été mariées avant l’âge de 18 ans, 32 % ont subi une FGM, et seulement 21 % ont été scolarisées au secondaire. Les services publics de soutien pour ces filles et femmes y sont très limités.

Périodes critiques : la "saison des coupures" en décembre

Les vacances scolaires de décembre représentent la période la plus à risque, où les familles pratiquent traditionnellement la FGM sur leurs filles. Pendant cette période, de nombreuses filles fuient leur domicile ou sont secourues grâce aux autorités en lien avec Hope for Girls and Women.

Ces mutilations surviennent surtout pendant les vacances scolaires, aussi appelées “saisons des coupures”. L’équipe de Hope s’attend à devoir secourir des centaines de filles en décembre, grâce aux informations remontées par les enseignants, les programmes communautaires et les activistes locaux.

Pourquoi la FGM continue malgré son interdiction

Manque d'application de la loi

  • Villages isolés, loin des postes de police

  • Peu de poursuites judiciaires malgré l’interdiction de 1998

  • Faible coopération de certains chefs traditionnels



Poids des traditions

  • Vue comme indispensable à l’identité culturelle

  • Forte pression pour maintenir les coutumes ancestrales

  • Perçue comme un prérequis au mariage



Motivations économiques

  • Les filles excisées rapportent une dot plus élevée dans certaines communautés

  • Les exciseuses traditionnelles vivent de cette pratique

  • Certaines familles dépendent des revenus liés aux mariages

Les défis de la cartographie des zones à risque

Beaucoup de cas de FGM ont lieu dans des zones non cartographiées, ce qui complique considérablement les interventions. Les autorités locales doivent parfois emprunter des chemins non balisés, en pleine nuit, pour aller secourir des filles. C’est pourquoi Hope travaille à cartographier ces zones reculées, afin d’améliorer la rapidité et l’efficacité des interventions d’urgence.